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3I/Atlas va bientôt intercepter une comète interstellaire – découvrez ce plan complètement fou !

Pourquoi capter un visiteur venu d’ailleurs ?

Depuis la découverte de ‘Oumuamua en 2017 et de la comète 2I/Borisov en 2019, la communauté scientifique sait qu’il existe des petits corps – astéroïdes ou comètes – qui ne proviennent pas de notre Système solaire. Ces voyageurs interstellaires portent en eux les empreintes chimiques et physiques de leur nuage d’origine. En les étudiant de près, on pourrait obtenir des indices précieux sur la formation des systèmes planétaires autour d’autres étoiles et sur la naissance même de notre galaxie.

Le hic, c’est que ces objets filent à très grande vitesse (plus de 30 km/s par rapport au Soleil) et passent près de la Terre de manière fugace. Pour intercepter l’un d’eux, il faut non seulement détecter sa trajectoire à l’avance, mais aussi disposer d’une mission capable de se positionner rapidement sur sa route. C’est précisément ce défi que cherche à relever le projet baptisé “3I/Atlas”.

Le concept 3I/Atlas en quelques points

3I/Atlas, pour “Interstellar Interceptor/Advanced Trajectory Launch and Survey”, se veut une infrastructure polyvalente : plutôt que de lancer une fusée dédiée à chaque nouvelle comète venue de l’espace lointain, on place plusieurs petits satellites dans des orbites excentriques autour du Soleil, spécialisés dans la poursuite d’objets rapides.

Les défis techniques à surmonter

Pour qu’une telle mission devienne réalité, plusieurs verrous technologiques doivent être levés :

Plan de déroulement d’une mission type

Imaginons qu’en 2027, un nouvel objet interstellaire (3I-2027A) soit détecté à l’aide du télescope Vera C. Rubin (ex-LSST). Voici comment 3I/Atlas pourrait réagir :

Ce que l’on peut apprendre d’un tel objet

Les échantillons et observations in situ d’une comète interstellaire ouvriraient plusieurs pistes de recherche :

Perspectives et calendrier prévisionnel

3I/Atlas en est encore au stade de proposition conceptuelle, mais plusieurs agences spatiales internationales (ESA, NASA, JAXA) manifestent leur intérêt pour :

Si les premiers essais se déroulent sans accroc, un vol de démonstration pourrait avoir lieu mi-2030, avec pour cible un astéroïde proche sur orbite inhabituelle. Le véritable défi, celui de l’interception d’une comète interstellaire, pourrait intervenir dans les années 2032–2035, dès que de nouveaux objets de type 3I seront découverts.

L’aube d’une nouvelle ère en exploration spatiale

Avec 3I/Atlas, la science spatiale ne se contente plus d’observer l’Univers depuis la Terre ou depuis des sondes à trajectoire fixe : elle va à la rencontre d’objets venus d’autres systèmes, portant le témoignage de millions, voire de milliards d’années lumière. À l’ère où l’exploration robotique se fait toujours plus agile et plus réactive, intercepter une comète interstellaire devient un horizon à portée de technologie.

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