EOS Apollo : un laser autonome capable d’abattre 200 drones par minute
Dans la course aux systèmes de défense anti-drones, EOS – spécialiste australien de la technologie militaire – vient de dévoiler EOS Apollo, un étonnant prototype de laser de 150 kW encapsulé dans un conteneur. Ce qui frappe, c’est l’autonomie complète du dispositif : aucune alimentation externe n’est nécessaire, et il peut neutraliser jusqu’à 200 drones par minute. Julien, votre guide geek, vous propose de plonger dans les coulisses de cette innovation spectaculaire.
Un laser de 150 kW dans un conteneur mobile
EOS Apollo repose sur un faisceau laser à haute puissance, délivrant 150 kilowatts pour cibler et détruire des drones à l’aide d’une laserchemise continue. Le système est installé dans un conteneur standard ISO :
- Dimensions compactes : un unique module mobile facilement transportable sur camion ou par train.
- Intégration complète : tourelle de visée, senseurs optiques et radar pour détecter, suivre et verrouiller la cible.
- Pas d’infrastructure extérieure : groupe électrogène et refroidissement embarqués suffisent pour alimenter le laser en continue.
Ce concept Containerized Directed Energy Weapon (CDEW) promet une mise en place rapide et un déploiement dans des zones reculées où l’accès à l’électricité est limité.
Comment EOS Apollo détruit-il une nuée de drones ?
Le secret de cette cadence vertigineuse – 200 drones neutralisés chaque minute – tient en plusieurs points clés :
- Détection et tracking ultra-rapides : radar 3D et caméras thermiques identifient simultanément plusieurs cibles.
- Algorithmes d’automatisation : l’intelligence embarquée répartit les faisceaux laser sur un grand nombre de drones selon leur trajectoire et leur dangerosité.
- Focalisation sophistiquée : un accélérateur de faisceau permet d’ajuster instantanément la puissance et la concentration du laser selon la distance.
Le laser chauffe la structure du drone jusqu’à provoquer la défaillance de ses composants électroniques ou l’embrasement de son réservoir, en quelques fractions de seconde.
L’autonomie énergétique : un défi relevé
Contrairement aux systems classiques qui nécessitent des câbles haute-tension ou des générateurs externes, EOS Apollo intègre :
- Un groupe électrogène diesel haute capacité, conçu pour fournir 150 kW de façon continue.
- Un circuit de refroidissement liquide compact, assurant la stabilité thermique du laser.
- Des batteries tampons permettant de lisser les pics de consommation.
Cette indépendance énergétique garantit une flexibilité opérationnelle maximale, même sur un terrain isolé ou lors de missions de courte durée sans logistique lourde.
Applications et enjeux tactiques
Le développement de systèmes de défense à énergie dirigée répond à plusieurs défis modernes :
- Contre les drones-suicides : la neutralisation préventive avant qu’ils n’atteignent leur cible.
- Protection de convois : installation mobile le long des itinéraires vulnérables.
- Sécurisation d’installations sensibles : aéroports, bases militaires ou sites industriels.
EOS Apollo se présente comme une solution potentielle pour renforcer la protection face à la prolifération croissante de drones tactiques et commerciaux adaptés à des missions militaires ou terroristes.
Évolutions et perspective civilian tech
Bien que conçu pour un usage purement militaire, le concept de laser autonome pourrait inspirer des applications civiles :
- Protection des aéroports : pointeuse laser contre les drones intrusifs dangereux pour les avions.
- Surveillance de sites industriels : systèmes de dissuasion non létaux contre les drones espions.
- Lutte contre les incendies : lasers calibrés pour créer des coupe-feux dans la végétation.
Des versions moins puissantes et plus compactes de ce type de technologie pourraient voir le jour, ouvrant la voie à de nouveaux gadgets de cybersécurité et de gestion de l’espace aérien civil.
Enjeux éthiques et réglementaires
Le déploiement de systèmes utilisant de l’énergie dirigée soulève aussi des questions :
- Limitation des dommages collatéraux : précision du faisceau pour éviter d’endommager des infrastructures civiles proches.
- Contrôle législatif : encadrement strict par des traités internationaux sur l’usage des armes à énergie.
- Coût et maintenance : formation des opérateurs et logistique de support pour garantir une disponibilité opérationnelle.
Julien vous tiendra informé des prochaines étapes, notamment des tests en conditions réelles et de l’intérêt que portera l’OTAN ou d’autres forces armées à ce système novateur.