Microsoft Teams va carrément bloquer vos captures d’écran : la mise à jour choc à connaître !

Une protection renforcée pour vos réunions Teams

Dans un contexte où la sécurité des données en entreprise est devenue cruciale, Microsoft annonce une mesure radicale : la prochaine mise à jour de Teams empêchera les participants de réaliser des captures d’écran des contenus partagés durant les réunions. Cette nouveauté, intégrée au sein des politiques de sécurité de Microsoft Teams, vise à réduire les risques de fuite d’informations sensibles — un enjeu majeur pour les organisations manipulant des données confidentielles.

Comment fonctionne cette nouvelle restriction

Concrètement, Microsoft intègre à Teams une option nommée ScreenCaptureProtectionEnabledType, accessible via le Centre d’administration ou les commandes PowerShell. Les administrateurs IT peuvent ainsi choisir parmi trois modes :

  • Allow (Autoriser) : comportement par défaut, les captures d’écran restent possibles.
  • Block (Bloquer) : tout type de capture d’écran est désactivé pendant le partage de contenu.
  • BlockNonAdmin (Bloquer pour les non-admins) : seuls les administrateurs peuvent prendre des captures, tous les autres utilisateurs se heurtent à l’impossibilité technique de réaliser un « Print Screen » ou une capture d’écran intégrée.

Cette configuration s’applique côté client Windows. Dès qu’un participant active la fonction « Partager l’écran », Teams déclenche un mécanisme anti-capture se reposant sur les APIs de protection d’affichage de Windows 10/11. Toute tentative de faire un Ctrl+Impr écran ou d’utiliser l’outil de capture intégré sera systématiquement bloquée, sans message d’erreur apparent : l’écran capturé restera noir ou vide.

Pourquoi Microsoft mise sur la prévention active

À l’ère du télétravail généralisé, de nombreuses réunions Teams portent sur :

  • Des informations commerciales confidentielles (projets à venir, feuilles de route produit) ;
  • Des données financières (rapports trimestriels, prévisions budgétaires) ;
  • Des secrets industriels ou des brevets en cours de dépôt ;
  • Des informations personnelles sensibles (Données à caractère personnel soumises au RGPD ou à d’autres régulations).

Jusqu’ici, il suffisait qu’un participant capture l’écran ou filme la réunion avec son smartphone pour que ces éléments soient hors du contrôle de l’entreprise. Le nouveau paramètre vise à interrompre ce canal de fuite, s’inscrivant dans la logique globale de Microsoft Purview et de sa suite Data Loss Prevention (DLP).

Déploiement et prérequis techniques

Pour activer la protection, l’administrateur doit disposer de droits de gestion des politiques de réunion Teams et appliquer l’un des modes via :

  • Le Centre d’administration Microsoft Teams (interface graphique) ;
  • PowerShell, avec la commande Set-CsTeamsMeetingPolicy -Identity Global -ScreenCaptureProtectionEnabledType Block, par exemple ;
  • Les stratégies de configuration automatisée via Microsoft Endpoint Manager (Intune) si l’entreprise gère ses postes Windows en MDM.

Notez que seuls les clients Teams pour Windows supportent cette restriction pour l’instant. Les versions Mac, Web ou mobile (iOS/Android) restent, à ce jour, exemptes de ce contrôle. Cela signifie que, techniquement, un utilisateur sur macOS pourra toujours contourner la mesure ou faire un enregistrement de l’écran par des outils tiers.

Avantages et limites de la protection anti-capture

Du point de vue de la sécurité, l’activation de l’anti-capture constitue un progrès notable :

  • Réduction des fuites accidentelles ou malveillantes d’informations sensibles ;
  • Conformité renforcée face aux normes sectorielles (ISO 27001, RGPD, HIPAA, etc.) ;
  • Message clair aux collaborateurs : la vie privée et la confidentialité sont prises au sérieux.

Toutefois, plusieurs limites techniques et fonctionnelles subsistent :

  • Le blocage ne concerne pas les enregistrements vidéo de réunion, qui continuent de pouvoir être lancés par un participant autorisé ou via les politiques de Teams ;
  • Les captures par smartphone ou caméra externe restent possibles ; Teams ne peut pas protéger l’affichage physique de l’écran ;
  • Environnement hétérogène : les utilisateurs Mac, Linux ou Web ne verront pas l’effet de la politique, d’où un risque de contournement.

Intégrer cette mesure dans votre stratégie DLP

Pour tirer pleinement parti de cette fonctionnalité, il est recommandé de :

  • Mettre à jour tous les clients Teams Windows vers la dernière version disponible ;
  • Former les administrateurs à la gestion des politiques de réunion dans le Centre d’administration ;
  • Informer les collaborateurs de la nouvelle règle afin d’éviter toute confusion lors des sessions de travail collaboratif ;
  • Coupler cette option à d’autres mesures DLP : marquage de contenu sensible, enregistrement contrôlé, accès conditionnel.

Ainsi, la protection anti-capture devient un composant central d’une stratégie globale visant à prévenir la divulgation non autorisée de documents et présentations partagés en visioconférence.

Une tendance vers le contrôle de l’affichage

Microsoft n’est pas le seul acteur à explorer ces pistes. D’autres éditeurs de solutions de collaboration ou de virtualisation mettent en place des mécanismes de « digital rights management » (DRM) à l’écran, interdisant la copie, l’impression ou même la sélection de texte dans certaines conditions. L’objectif commun : offrir aux entreprises des outils robustes pour protéger leurs actifs informationnels, tout en préservant la fluidité des échanges à distance.

Ce qui vous attend dans les prochaines semaines

La bascule vers une protection anti-screenshot va s’effectuer progressivement. Les administrateurs devraient voir apparaître la nouvelle option dans leur console Teams d’ici la fin du mois. En parallèle, Microsoft travaille à étendre cette protection aux autres plateformes (Mac, Web et mobile), mais sans calendrier précis pour l’instant.

Geek dans l’âme et soucieux de la confidentialité, vous pouvez dès aujourd’hui tester cette fonctionnalité sur vos postes Windows et préparer vos politiques internes pour garantir une adoption fluide au sein de vos équipes.

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