La genèse des rumeurs autour de la PlayStation 6
Alors que la sortie de la PlayStation 6 ne se profile pas avant plusieurs années, les discussions vont bon train parmi les passionnés de jeux vidéo. Fidèles à l’habitude, les premiers “insiders” et les sites spécialisés distillent bruit de couloir et informations non vérifiées sur la future console de Sony. Parmi les sujets qui reviennent le plus souvent :
- Des références à la toute dernière RTX 5090 de NVIDIA pour qualifier la puissance GPU ;
- Une architecture signée AMD, nommée “Orion”, intégrant la nouvelle génération RDNA 5 ;
- Des performances spectaculaires en 4K, avec l’espoir d’atteindre 120 FPS en mode Performance ;
- Un prix de lancement potentiellement élevé, à la hauteur des attentes techniques.
Mais qu’en est-il réellement ? Un expert reconnu, Moore’s Law Is Dead, a récemment pris la parole pour clarifier – et parfois dégonfler – ces spéculations.
Des promesses techniques à tempérer
La rumeur la plus spectaculaire affirmait que la PlayStation 6 rivaliserait globalement avec une carte graphique dédiée NVIDIA RTX 5090. Selon l’insider, cela ne concerne en réalité qu’un segment très précis, lié au ray tracing. Voici les points saillants qu’il a exposés :
- Le SoC “Orion” embarquerait une puce RDNA 5 personnalisée, mais pas au niveau de la RTX 5090 en termes de rasterisation générale ;
- En ray tracing, certains scénarios pourraient se rapprocher de la RTX 5080 grâce à l’intégration de FidelityFX Super Resolution 4 (FSR 4), mais très rarement de la RTX 5090 ;
- Globalement, la console délivrerait jusqu’à 40 teraflops, soutenus par une CPU Zen 6 et un maximum de 40 Go de mémoire GDDR7.
Architecture CPU, GPU et mémoire
Les informations fuitées suggèrent que Sony travaillera encore avec AMD pour son chipset. L’association CPU Zen 6 plus GPU RDNA 5 viserait :
- Une puissance brute de l’ordre de 40 teraflops ;
- Un bus mémoire en GDDR7, avec une capacité « jusqu’à 40 Go », ce qui constitue un bond considérable par rapport aux 16 Go de la PS5 ;
- Une évolution de l’architecture personnalisée, baptisée “Orion”, déjà évoquée dans d’anciens brevets.
Cette configuration promet une amélioration sensible de la bande passante et des possibilités de traitement, mais ne fait pas pour autant de la PS6 l’égale d’un PC équipé d’une RTX 5090.
Ray tracing vs rasterisation : où se situe la PS6 ?
Le cœur du débat tourne autour de deux modes de rendu :
- Rasterisation : méthode traditionnelle, optimisée pour la PS5 et toutes les consoles précédentes. Selon l’insider, la PS6 doublerait voire triplerait la performance raster par rapport à la PS5, mais resterait significativement en retrait derrière une RTX 5090 ;
- Ray tracing : rendu de la lumière plus réaliste, mais coûteux en calculs. Les améliorations logicielles (FSR 4) et matérielles permettraient d’atteindre des niveaux proches d’une RTX 5080 dans certains jeux, sans toutefois égaler la RTX 5090.
En clair, sur des scènes où l’ombre et la réflexion sont sollicitées au maximum, la PS6 pourrait rivaliser avec des cartes haut de gamme précédentes, mais pas surpasser la toute dernière génération NVIDIA.
Performances attendues en 4K : Quality et Performance modes
Au-delà de la puissance brute, ce sont les résultats in-game qui intéressent le plus les joueurs :
- Mode Quality : vise la 4K native à 60 images par seconde. Un standard encore ambitieux, même pour un GPU récent ;
- Mode Performance : pourrait monter à 120 FPS en 4K, en misant sur un rendu upscalé et un framerate optimisé.
Ces chiffres, s’ils se confirment, placeraient la PS6 bien au-dessus de la PS5 et même du PC mainstream, mais sans égaler le rendu d’un PC équipé d’une RTX 5090 en raster traditionnel.
Le prix : un enjeu non négligeable
La qualité technique a toujours un coût. Plusieurs analystes tablent sur un prix de lancement situé entre 600 et 700 €, voire plus, selon la capacité mémoire et les services inclus. Pour mettre cela en perspective :
- La PS5 standard avait démarré à 499 € en 2020 ;
- Les composants comme la GDDR7 et la puce RDNA 5 sont plus onéreux à produire ;
- Les négociations commerciales et les packs incluant abonnements pourraient alourdir la facture finale.
Il restera à voir si Sony parviendra à trouver le juste équilibre entre une technologie de pointe et un tarif acceptable pour sa base de joueurs fidèles.
