Une console taillée pour l’avenir… mais pas iréelle
Alors que la sortie de la PlayStation 6 ne devrait pas intervenir avant plusieurs années, les rumeurs autour de ses spécifications battent déjà leur plein. Dernière en date, une déclaration du YouTuber et insider Moore’s Law Is Dead vient remettre les pendules à l’heure : la PS6 ne sera pas un monstre équivalent à la fameuse carte RTX 5090 de NVIDIA, du moins pas dans tous les domaines.
Le chipset custom Orion et la RDNA 5 en renfort
Au cœur de cette future console se trouvera un SoC baptisé Orion, fruit de la collaboration entre Sony et AMD. Voici ce que l’on en sait :
- Processeur Zen 6 épaulé par jusqu’à 40 Go de mémoire GDDR7.
- GPU basé sur l’architecture RDNA 5, offrant des améliorations notables par rapport à la génération précédente.
- Puissance brute estimée à 40 téraflops en calcul FP32.
Ces chiffres peuvent donner le vertige, mais ils restent en deçà des promesses de rasterisation de la RTX 5090. Sony comptera avant tout sur des optimisations logicielles et la mise en œuvre de technologies propriétaires pour combler l’écart.
Raytracing : un champ de bataille maîtrisé
Sur le front du raytracing, la PS6 devrait creuser un écart considérable par rapport à la PS5 :
- Une puissance de calcul dédiée six à douze fois supérieure pour l’éclairage réaliste.
- Intégration de l’API FidelityFX Super Resolution 4 (FSR 4) pour compenser les lourdeurs de l’algorithme.
- Dans certains scénarios très ciblés, la console pourrait même rivaliser avec une RTX 5080, et rarement se rapprocher de la 5090.
Moore’s Law Is Dead précise qu’il ne faut pas confondre performances en raytracing et résultat global : la PS6 brillera dans les reflets, ombres et effets lumineux, mais la rasterisation pure restera à son niveau théorique de 40 téraflops, contre plus du double pour la 5090.
Rasterisation : des progrès, sans révolution
En matière de rendu classique (rasterisation), l’écart avec les dernières GPU PC restera conséquent :
- Une montée en puissance par rapport à la PS5, estimée à trois fois ses capacités actuelles.
- Une fluidité accrue pour atteindre des résolutions 4K en mode Quality Mode.
- Une promesse de 60 images par seconde en 4K, voire 120 ips en Performance Mode.
Si ces chiffres dépassent largement les performances de la PS5, ils ne rivalisent pas avec celles de la carte GeForce top de gamme. Sony comptera donc sur l’écosystème fermé de la console pour optimiser chaque titre et tirer le meilleur parti du hardware.
FidelityFX Super Resolution 4 : le joker de Sony
FSR 4 sera sans doute l’arme secrète pour booster la fluidité et la qualité d’image :
- Reconstruction temporelle et spatiale des images pour maintenir le niveau de détail.
- Réglages dynamiques selon la charge GPU, pour privilégier la stabilité ou la finesse visuelle.
- Compatibilité immédiate avec de nombreux moteurs de jeu grâce à l’open source.
L’intégration de FSR 4 permettra à la PS6 de gérer des scènes raytracées complexes sans sacrifier le framerate, gage d’une expérience immersive et fluide, même dans les titres les plus gourmands.
À quoi ressembleront les jeux PS6 à 60 et 120 FPS ?
Avec 60 ips en 4K dans le Quality Mode, la PS6 offrira un rendu cinématographique d’un niveau inédit sur console. Mais c’est le Performance Mode qui suscite le plus d’enthousiasme :
- 4K à 120 images par seconde, pour une réactivité et une fluidité jusqu’ici réservées au PC haut de gamme.
- Interface utilisateur revue et corrigée pour tirer parti du surcroît de fluidité.
- Nouvel éclairage dynamique et transitions plus rapides entre les scènes.
Cela devrait transformer la sensation de jeu, notamment dans les titres compétitifs et les open worlds où le moindre micro-saccade peut briser l’immersion.
Quel impact sur le prix de la console ?
Tout ce package technologique a un coût de production élevé, et Sony devra trouver l’équilibre entre tarifs et volumes écoulés. Les indiscrétions évoquent un positionnement premium, plus onéreux que la PS5 à son lancement, pour refléter la puissance embarquée. Reste à savoir si les joueurs accepteront ce surcoût pour bénéficier d’une génération « RTX-like » sur console.
Une évolution cohérente face à la concurrence
En relativisant les spéculations, Sony mise sur une évolution technique naturelle et maîtrisée. Plutôt que de promettre un cheval de course débridé, la marque conserve son savoir-faire d’optimisation logicielle et ses partenariats étroits avec les studios. La PlayStation 6 apparaît ainsi comme un concentré de raffinement et de puissance accessible, sans démesure déconnectée des réalités du marché console.
