Proton 10.0 bêta dévoilé : le game-changer qui va électriser votre gaming Linux !

Présentation de Proton 10.0 bêta : une étape majeure pour le gaming sous Linux

Valve vient d’annoncer la sortie de Proton 10.0 en version bêta pour Steam et SteamOS. Cette nouvelle itération de la couche de compatibilité qui permet d’exécuter des jeux Windows sous Linux est basée sur Wine 10.0. L’objectif de cette mise à jour est clair : offrir une prise en charge améliorée des titres les plus exigeants et corriger un grand nombre de bugs qui pouvaient encore poser problème sur les versions précédentes.

Les atouts de Proton 10.0 grâce à Wine 10.0

En s’appuyant sur Wine 10.0, Proton 10.0 hérite des dernières avancées de ce projet libre : meilleure gestion des API DirectX, correction de fuites mémoire et compatibilité accrue avec les DLLs Windows. Concrètement, cela signifie :

Un support étendu des appels Direct3D 9, 10 et 11, pour des performances graphiques plus fluides.
Des optimisations au niveau du moteur audio, réduisant les craquements et les coupures sonores.
Un système de gestion des fichiers et du registre Windows plus robuste, diminuant les plantages liés aux accès disque.
Des correctifs de sécurité et de stabilité intégrés directement depuis la branche Wine 10.0.

À cela s’ajoutent les améliorations propres à Proton, comme les patchs DXVK, le support de VKD3D pour Direct3D 12, et l’intégration de WineD3D pour les jeux plus anciens.

Compatibilité renforcée : une promesse tenue

Depuis plusieurs mois, les utilisateurs de Proton constatent une progression constante de la liste des jeux compatibles. Avec Proton 10.0 bêta :

De nombreux titres AAA bénéficient d’un lancement sans accrocs sur Linux, là où des versions précédentes pouvaient ramer.
Les jeux tactiles et VR voient leur latence réduite, grâce à des améliorations dans la gestion des entrées et du rendu.
Les jeux multijoueurs en ligne profitent d’une meilleure synchronisation réseau, limitant les déconnexions intempestives.

Pour les fans de simulation, de FPS ou de RPG massifs, ces avancées se traduisent par une expérience plus proche de celle offerte nativement sous Windows.

La contrepartie : pas encore de pilotes natifs Wayland

Malheureusement, Proton 10.0 bêta ne propose pas encore de prise en charge native de Wayland. Les environnements de bureau basés sur Wayland (GNOME, KDE Plasma en session Wayland, Sway, etc.) nécessitent toujours de recourir à XWayland pour lancer les jeux. Concrètement :

Les optimisations spécifiques à Wayland, comme la composition directe ou le verrouillage exclusif d’écran, ne sont pas disponibles.
Il peut subsister quelques artefacts graphiques ou problèmes de performance lorsque XWayland fait l’intermédiaire.
Il faudra patienter pour profiter pleinement d’une intégration Linux « pure » sans la couche de compatibilité X.

Cependant, la communauté Wine et Valve travaillent déjà sur un support natif de la couche graphique de Wayland dans les futures versions de Proton.

Comment activer la version bêta de Proton 10.0

Si vous souhaitez tester cette nouvelle bêta, voici la marche à suivre depuis Steam sur Linux :

Ouvrez les paramètres de Steam, puis cliquez sur « Compte ». Activez la participation au programme bêta de Steam.
Redémarrez Steam lorsque vous y êtes invité.
Dans les paramètres Steam, allez dans « Steam Play », puis sélectionnez « Activer Steam Play pour tous les titres » et choisissez Proton 10.0 (bêta) dans la liste déroulante.
Relancez Steam : tous les jeux Windows lancés passeront désormais par la nouvelle couche Proton 10.0 bêta.

Pensez à surveiller le forum Wine et le dépôt GitHub de Proton pour suivre l’avancement des correctifs et signaler vos retours.

Perspectives d’évolution pour Proton et la communauté Linux

La publication de Proton 10.0 en version bêta renforce la position de Linux comme plateforme de gaming crédible. À terme, on peut espérer :

Un support natif complet de Wayland pour s’affranchir de XWayland.
Des pilotes graphiques open source affinés pour AMD et Intel, exploitant pleinement Vulkan et améliorant la prise en charge des GPU plus anciens.
Une meilleure intégration des services anti-triche (BattlEye, Easy Anti-Cheat) dans la couche Proton.
Une augmentation constante de la bibliothèque compatible, permettant de jouer à toujours plus de titres récents ou exigeants.

Pour les joueurs Linux, cette bêta marque une étape cruciale : non seulement elle consolide la prise en charge des blockbusters actuels, mais elle confirme également l’engagement de Valve et de la communauté open source à faire de Linux une plateforme de choix pour le gaming.