Super Mario : des niveaux perdus découverts 40 ans plus tard – un cauchemar pixelisé qui vous glacera le sang !
Quarante ans après la sortie de Super Mario Bros., un joueur passionné nommé Kosmic vient de percer un des plus vieux mystères du jeu : des niveaux « perdus » enfouis dans le code de l’édition japonaise de Super Mario Bros. 2, aujourd’hui surnommés The Lost Levels. Son exploration minutieuse révèle des mondes aussi étranges que déroutants, où tout l’univers du Royaume Champignon semble prendre feu.
Le véritable Super Mario Bros. 2, une exclusivité nippone
En 1986, Nintendo Japon publie Super Mario Bros. 2, véritable suite de son hit planétaire. Trop difficile et visuellement similaire à l’original, ce titre est jugé inadapté à l’Ouest. Les joueurs européens et américains découvrent alors un autre « Mario 2 », adapté du jeu Doki Doki Panic et localisé sous ce nom. Ce premier vrai Super Mario 2 n’arrive chez nous qu’avec Super Mario All-Stars sur Super NES, sous le titre The Lost Levels : littéralement, les « niveaux perdus ».
La découverte de Kosmic : hacker le code pour atteindre l’inaccessible
Sur sa chaîne, Kosmic illustre un glitch fascinant : en exploitant une faille et en forçant l’indexation de niveaux inexistants, il passe au-delà du dernier stage connu. Grâce à un savant mélange de softmod et de reprise de code en mémoire, il parvient à atteindre deux nouveaux mondes, identifiés par les noms de zones B-H et B-I, non prévus pour être joués. Chaque tentative révèle un décor corrompu, où sprites et textures fusionnent dans un chaos hallucinant.
Plongée dans le level B-H : l’apocalypse pixellisée
- À la 26 min 52 du vidéo : Mario s’efface peu à peu, comme fondu dans la trame, tandis que l’écran superpose plusieurs strates de décor.
- Couleurs bariolées et sprites saccadés créent un décor psychédélique, où ennemis et plateformes apparaissent de façon aléatoire.
- Des morceaux de décors — tuyaux, blocs invisibles, morceaux de murs — s’imbriquent sans logique, comme un puzzle vidéoludique déjanté.
Cette séquence ressemble à un bug graphique permanent, mais elle respecte pourtant la structure « Mario », avec repères tactiles pour sauter et éviter les ennemis, bien que ceux-ci changent de forme à tout instant.
Le monde B-I : le glitch ultime
- Vers 28 min 13, Kosmic atteint le niveau B-I où Mario apparaît « géant », presque hors de l’écran.
- Au lieu de plateformes évidentes, on distingue des barres de code, des chiffres et des symboles, comme un flux de données à l’état brut.
- La musique, elle aussi corrompue, alterne entre notes inversées et boucles hachées, plongeant dans une ambiance de cauchemar cybernétique.
À 30 min 55, pour aider ses spectateurs, Kosmic superpose le niveau normalement programmé sous ce code, révélant le contraste entre zone jouable et zone « fantôme » glitcheuse.
Pourquoi ce deep dive fascine toujours
Malgré les quatre décennies écoulées, le code des premiers Mario regorge encore de secrets. Les fans de rétro-gaming et de hacking savourent chaque nouvelle découverte, preuve que la passion pour ces jeux ne s’éteint pas. Cette exploration de The Lost Levels montre aussi la richesse des mécaniques cachées dans un simple cartouche NES : même la console 8-bit continue de surprendre les curieux et les bidouilleurs.
Ce que cela change pour la communauté
- Une redécouverte massive des ROM hackers, invités à creuser le code à la recherche d’autres zones inaccessibles.
- L’émergence de nouveaux mods et patchs, permettant à tous de rejouer ces niveaux surréalistes.
- Un regain d’intérêt pour Super Mario All-Stars, où la version originale japonaise est intégrée en bonus, et pour les outils de debug de l’époque.
Grâce à Kosmic, les « Lost Levels » ne sont plus seulement une curiosité, mais une aventure à part entière, poussant chaque fan à questionner la frontière entre jeu vidéo et glitch artistique.